Ce cours présente les principales techniques d’imagerie médicale utilisées pour le diagnostic :
✔ Radiologie conventionnelle (rayons X)
✔ Scanner (tomodensitométrie)
✔ IRM (imagerie par résonance magnétique)
✔ Échographie et Doppler

La radiologie conventionnelle : les rayons X

Définition et principe

La radiologie conventionnelle utilise les rayons X, qui traversent le corps.
L’image obtenue dépend de :

• l’épaisseur des structures,

• leur densité (os, air, tissus mous…).

Aujourd’hui, les techniques sont majoritairement numériques, améliorant la qualité des images tout en diminuant l’irradiation.

Contre-indications et précautions

Il n’existe pas de contre-indication absolue, mais des précautions importantes :

• Vérifier l’absence de grossesse,

• Retirer tout objet métallique,

• Les rayons X étant ionisants, leur usage est strictement réglementé.

Radiographie standard

C’est l’examen de première intention dans de nombreuses situations.

 Indications principales :

• Fractures du squelette,

• Pathologies pulmonaires,

• Abdomen sans préparation (ASP) : fécalomes, occlusions…

Radiographie avec produit de contraste

Permet d’opacifier un organe ou une cavité pour mieux visualiser son anatomie et sa fonction.

Voies d’administration :

• Orale : TOGD, transit du grêle

• Intraveineuse : urographies

• Locale : hystérographie, arthrographie, myélographie

Souvent, le patient doit être à jeun et peut nécessiter un bilan biologique préalable.

Le scanner (tomodensitométrie / TDM)

Principe

Le scanner utilise des rayons X en rotation autour du patient, permettant d’obtenir :

• des coupes fines,

• des reconstructions 2D et 3D,

• une excellente étude des os, organes, vaisseaux.

Indications

Le scanner concerne toutes les régions du corps. Il est notamment utilisé pour :

• Les traumatismes crâniens (examen de référence pour rechercher un hématome, un œdème)

• Les pathologies du thorax, abdomen, pelvis

• Le bilan et suivi de nombreux cancers

• Le bilan préopératoire (chirurgie viscérale, thoracique, orthopédique)

• Le polytraumatisé : bilan rapide et complet

• Indications modernes : coloscopie virtuelle, scanner coronaires, guidage de drainage…

Produit de contraste

La moitié des scanners nécessitent une injection iodée.

Contre-indications :

• Allergie à l’iode

• Insuffisance rénale sévère

• Autre examen iodé le même jour

• Grossesse (à évaluer)

Préparation :

• Être à jeun 4h

• Retirer bijoux et prothèses dentaires

• Vérifier les allergies

• Informer le patient du déroulement

Pendant l’examen :

• Patient allongé

• Immobilité

• Si injection : sensation de chaleur, goût métallique

Après l’examen :

• Boire environ 2 L d’eau pour éliminer le produit iodé

• Surveillance si antécédent allergique

IRM : Imagerie par Résonance Magnétique

Principe

L’IRM n’utilise pas de rayons X.
Elle repose sur :

• un champ magnétique puissant,

• l’excitation des atomes d’hydrogène,

• la captation de signaux transformés en images 2D ou 3D.

Examen non irradiant, très performant pour l’étude des tissus mous.

Indications

L’IRM est idéale pour étudier :

• le cerveau,

• la moelle épinière,

• les muscles,

• les tendons,

• les ligaments…

Contre-indications

L’IRM est contre-indiquée en cas de :

• Pacemakers, défibrillateurs, valves métalliques

• Pertes de corps étrangers métalliques

• Claustrophobie sévère

• Obésité importante (limite de poids/périmètre abdominal)

• Grossesse < 3 mois (précaution)

• Allergie au gadolinium si injection prévue

Produit de contraste (gadolinium)

Rôle : améliore la visibilité des tissus.
Effets possibles :

• Réactions bénignes : chaleur, goût métallique

• Rarement : allergie plus sévère, troubles respiratoires

• Risques chez les insuffisants rénaux sévères

Déroulement

• Durée : 15–30 min

• Patient allongé dans un cylindre

• Immobilité stricte

• Appareil bruyant → casque ou bouchons d’oreilles

• Si injection : hydratation conseillée ensuite

Échographie

Principe

Technique non irradiant, utilisant les ultrasons.
Les ondes sont envoyées par une sonde, traversent les tissus et reviennent sous forme d’échos interprétés en images.

Matériel :

• Sonde

• Console

• Écran

• Gel (supprime l’air entre la sonde et la peau)

Préparations particulières

Selon la zone étudiée :

• Abdomen : être à jeun 4 à 6 h

• Petit bassin : vessie pleine → boire 1 L d’eau avant l’examen

Échographie obstétricale

Permet d’évaluer :

• l’âge de la grossesse

• le nombre de fœtus

• la croissance fœtale

• la morphologie

• les échanges materno-fœtaux (via le Doppler)

Échographie doppler

Basée sur le principe Doppler (modification de fréquence des ultrasons réfléchis par le sang en mouvement).

Indications :

• Recherche de phlébite (TVP)

• Évaluation de varices

• Artérites des membres inférieurs

• Rétrécissements carotidiens

• Dépistage d’anévrisme de l’aorte

Examens indolores, sans risque, reproductibles.

Échographie avec produit de contraste

Injection IV de microbulles de gaz (non iodées).
Permet :

• l’étude fine de la microvascularisation,

• la caractérisation de nodules,

• des examens couplés au Doppler.

Élimination par voie respiratoire.

Conclusion

Les examens radiologiques sont essentiels pour :
✔ diagnostiquer rapidement,
✔ suivre l’évolution d’une maladie,
✔ guider les chirurgiens,
✔ orienter une prise en charge d'urgence.

Chaque technique a ses avantages :

• Rayons X : rapide, accessible, idéal pour l’os

• Scanner : précis, coupe par coupe, indispensable en urgence

• IRM : excellente étude des tissus mous, non irradiant

• Échographie : outil simple, mobile, non irradiant